Les congés du père à la naissance d’un enfant

Les congés paternité ont évolué ces dernières années en vue d’un partage plus équitable entre parents des charges relatives à l’éducation de l’enfant. Les pères disposent ainsi de possibilités plus nombreuses quant au type de congé qu’ilssouhaiteraient prendre pour s’investir dans l’éducation de leur enfant.

En l’état actuel du droit, le père peut bénéficier de deux types de congé :

Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant ;
Le congé de naissance.

Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant qui remplace l’actuel congé paternité de 11 jours ouvrables (article VIII.4 de la CCNA)


Les bénéficiaires

Peu importe l’ancienneté, l’effectif de l’entreprise ou le type de contrat de travail (CDI, CDD, temps partiel…), tout père salarié ainsi que, le cas échéant le conjoint, concubin salarié de la mère ou la personne liée à elle par un pacte civil de solidarité (Pacs) peut bénéficier du congé de paternité et d’accueil de l’enfant.

La durée

La durée totale du congé est de 25 jours calendaires. Elle peut être allongée à 32 jours en cas de naissances multiples (jumeaux, triplés, etc).

Les 7 jours de la semaine sont comptés, y compris les jours fériés.

Cette durée de 25 jours se divise en 2 périodes :

Une première période de 4 jours calendaires consécutifs qui fait immédiatement suite au congé de naissance de 3 jours.

En cas d’hospitalisation immédiate de l’enfant après la naissance dans une unité de soins spécialisés, la période de congés peut être prolongée (après la période de 4 jours) à 30 jours consécutifs maximum.

Cette période de congés doit être prise en une seule fois.

Une seconde période de 21 jours calendaires (qui peut être portée à 28 jours en cas de naissances multiples).

Cette période de congés peut être fractionnée en deux périodes d’une durée minimale de 5 jours calendaire chacune.

Le délai à respecter pour prendre le congé

La première période du congé (4 jours) doit être prise après la naissance de l’enfant, immédiatement à la suite du congé de naissance (3 jours).

La seconde période du congé (21 jours) doit être pris dans les 6 mois suivant la naissance de l’enfant.

Exceptions : Le congé peut être reporté au-delà de 6 mois en cas :

D’hospitalisation de l’enfant -> le congé est pris dans les 6 mois qui suivent la fin de l’hospitalisation ;
Le décès de la mère -> le congé est pris dans les 6 mois qui suivent la fin du congé dont bénéficie le père en application de l’article L.1225-28 du Code du travail.

Le délai de prévenance

Le salarié informe son employeur de la date prévisionnelle de l’accouchement au moins 1 mois avant celle-ci.

Le salarié informe son employeur par tout moyen (lettre recommandée avec accusé de réception, lettre remise en main propre contre récépissé, courriel avec accusé de réception, etc).

Exception : en cas de naissance de l’enfant avant la date prévisionnelled’accouchement et lorsque le salarié souhaite débuter sa ou ses périodes de congé au cours du mois suivant la naissance, il en informe sans délai son employeur.

Un bénéfice en partie obligatoire

L’employeur ne peut pas faire travailler le salarié pendant :

Le congé de naissance (3 jours)
La première période du congé de paternité et d’accueil de l’enfant (4 jours)

Cette interdiction d’emploi s’applique même si le salarié n’a pas respecté le délai de prévenance.

Concernant la seconde période du congé de paternité et d’accueil de l’enfant (21 jours), le salarié peut choisir de prendre une partie de ces jours, la totalité ou choisir de ne pas les prendre. Dans le cas où il a respecté le délai de prévenance, l’employeur ne peut ni s’opposer à son départ ni en exiger le report.

La rémunération du père en congé

L’employeur n’a pas l’obligation de maintenir le salaire mais un maintien de tout ou partie du salaire peut être prévu par convention ou accord collectif. De plus, le salarié peut bénéficier, pour chaque jour de congé pris, des indemnités journalières versées par la sécurité sociale au titre de l’assurance maternité. En cas de prolongation de la période de 4 jours à maximum 30 jours consécutifs pour cause d’hospitalisation immédiate de l’enfant, le salarié bénéficiera également des indemnités journalières de la sécurité sociale.

A l’issue du congé, le salarié retrouve son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente.

Pour bénéficier d’indemnités journalières, le salarié doit fournir à l’organisme de sécurité sociale dont il relève une pièce justifiant la naissance de l’enfant.

Si l’assuré est le père de l’enfant, il doit fournir l’une des pièces suivantes attestant de la naissance de son enfant :

Soit la copie intégrale de l’acte de naissance de l’enfant ;
Soit la copie du livret de famille mis à jour ;
Soit la copie de l’acte de reconnaissance de l’enfant par le père ;
Soit la copie de l’acte d’enfant sans vie et un certificat médical d’accouchement d’un enfant né mort et viable

Si l’assuré n’est pas le père mais le conjoint de la mère, ou la personne liée à elle par un PACS ou vivant maritalement avec elle, il doit fournir l’une des pièces suivantes attestant de la naissance de l’enfant :

Soit la copie intégrale de l’acte de naissance de l’enfant ;
Soit la copie de l’acte d’enfant sans vie et un certificat médical d’accouchement d’un enfant né mort et viable ainsi que l’une des pièces suivantes attestant de son lien avec la mère de l’enfant ;
Soit un extrait d’acte de mariage ;
Soit la copie du pacte civil de solidarité ;
Soit un certificat de vie commune ou de concubinage de moins d’un an ou, à défaut, une attestation sur l’honneur de vie maritale cosignée par la mère de l’enfant.

Le congé de naissance

Les bénéficiaires

Ce sont les mêmes que pour le congé de paternité et d’accueil de l’enfant.

La durée

Le congé de naissance est d’une durée de 3 jours ouvrables. Un accord collectif peut prévoir une durée plus longue (nous 3 jours).

En cas de naissance multiples, la durée du congé n’est pas augmentée sauf si des dispositions conventionnelles le prévoient (ce qui n’est pas notre cas).

Le délai à respecter pour prendre le congé

La période de congé commence à courir, au choix du salarié, le jour de la naissance de l’enfant ou le premier jour ouvrable qui suit.

Lorsque la naissance intervient alors que le salarié a pris des congés (payés par exemple), la prise du congé de naissance peut être reporté à l’issue de cette période de congé.

Le délai de prévenance

Le congé de naissance est pris juste avant le congé de paternité et d’accueil de l’enfant pour lequel l’employeur doit être prévenu au moins 1 mois à l’avance.

Un bénéfice obligatoire

L’employeur est obligé d’accorder le congé de naissance au salarié.

La rémunération du père en congé

Pendant le congé de naissance de 3 jours, le salaire est maintenu par l’employeur.

Ces jours d’absence sont assimilés à des jours de travail effectif pour la détermination du congé annuel.

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PRIX DU PROJET CITOYEN 2022

Chaque année, le Prix du Projet Citoyen récompense les acteurs d’une véritable démarche de co-production où les habitants et usagers ont participé activement à l’opération, où le maître d’ouvrage a su rassembler toutes les énergies et l’architecte intégrer toute cette dynamique dans la conception de son projet.

Les projets retenus à concourir sont représentatifs d’une concertation entre maître d’ouvrage (collectivité, maître d’ouvrage privé, comité de quartiers, association), maître d’usage (utilisateur, habitant, résident) et maître d’œuvre (représenté par l’architecte avec l’appui éventuel de partenaires, tels que paysagiste, urbaniste, scénographe).

La délibération a eu lieu le jeudi 7 septembre à Paris et le prix a été remis à l’occasion du Congrès des Architectes le 21 octobre 2022 au Havre.

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LOI DE FINANCES 2023

La loi de finances pour 2023 est considérée comme adoptée (via le 49.3) après le rejet de la motion de censure

L’UNAPL nous informe de mesures concernant les architectes :

Toutes les tranches du barème de l’impôt sur le revenu seront relevées dans la même proportion que la hausse prévisible des prix à la consommation pour l’année 2022, soit 5,4 %
Les différents seuils et plafonds ont également été revalorisés.

Le plafond du régime des micro-entreprises BNC passe ainsi de 72 600 € à 77 700 € pour la période 2023-2025

La CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), due par les entreprises réalisant plus de 500 000 euros de chiffre d’affaires, sera réduite de moitié en 2023 et supprimée en 2024

Le taux de plafonnement de l’imposition locale des entreprises en fonction de la valeur ajoutée sera abaissé. Actuellement de 2 % (3 % avant 2021), il passera à 1,625 % en 2023 et à 1,25 % à partir de 2024

La prorogation jusqu’en 2024 du crédit d’impôt formation du dirigeant d’entreprise qui devait
normalement cesser de s’appliquer à partir de l’année prochaine. Pour les PME, l’avantage consiste en une réduction d’impôt sur le revenu (entreprises individuelles) ou d’impôt sur les sociétés égale à un double SMIC (11,07 x 2 = 22,14 euros) multiplié par le nombre d’heures de formation suivies par le dirigeant. Compte tenu d’un plafonnement à 40 heures, le crédit d’impôt peut atteindre actuellement jusqu’à 22,14 x 40 = 885 euros

Le rétablissement du crédit d’impôt pour la rénovation énergétique des locaux professionnels
Ce crédit d’impôt, qui s’était appliqué aux dépenses engagées entre le 1er octobre 2020 et le 31
décembre 2021, s’appliquera à nouveau aux dépenses exposées en 2023 et 2024. Calculé au taux de 30 % du prix de revient HT des dépenses éligibles (déduction faite des aides perçues), il est plafonné à 25 000 euros pour l’ensemble de la période d’application

Le plafond d’application du taux réduit d’impôt sur les sociétés (15 % au lieu de 25 %) a été relevé Ce plafond passe de 38 120 euros à 42 500 euros. Ainsi, la nouvelle mesure se traduira par une
économie d’impôt de (42 500 – 38 120) x 10 % = 438 euros pour les entreprises atteignant ce niveau
de bénéfice

Pour rappel, le taux réduit d’IS s’applique aux entreprises réalisant moins de 10 millions de chiffre d’affaires

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Panorama des dispositifs de formation professionnelle

Dans un contexte où de fortes aspirations professionnelles de transition apparaissent (aspirations provoquées notamment par le Covid) et où le marché du travail est marqué par un manque de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, l’accompagnement par l’entreprise dans la formation de ses salariés peut être un moyen intéressant de renforcer son attractivité.

Ainsi, il existe de nombreux dispositifs auxquels peut prendre part l’employeur pour permettre à ses salariés de se former au cours de leur vie active.

Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)

L’employeur peut accorder à un salarié qui le demande la possibilité de changer de métier ou de profession via le projet de transition professionnelle. Ce dispositif permet de financer par la mobilisation des droits inscrits au compte personnel de formation (CPF) des formations certifiantes en lien avec le projet établi par le salarié qui souhaite se réorienter.

Pour pouvoir en bénéficier, le salarié doit justifier d’une ancienneté d’au moins 24 mois, consécutifs ou non, en qualité de salarié, dont 12 mois dans l’entreprise. L’ancienneté est appréciée à la date de départ du salarié en formation.

Le salarié doit préalablement obtenir l’accord de son employeur pour pouvoir s’absenter au titre du congé de transition professionnelle. Le salarié doit faire sa demande au plus tard 60 jours à l’avance lorsque la formation dure moins de 6 mois ou qu’elle se déroule à temps partiel ; au plus tard 120 jours à l’avance lorsque la formation dure plus de 6 mois et qu’elle se déroule à temps plein.

L’employeur dispose d’un délai de 30 jours pour accepter ou refuser la demande du salarié. Il ne peut refuser le congé que si le salarié ne remplit pas les conditions ou qu’il n’a pas respecté les exigences de forme propres à sa demande de congé. Dans tous les cas, le refus doit être motivé.

L’employeur peut également décider de reporter le congé sous certaines conditions (par exemple si le congé serait préjudiciable à la marche de l’entreprise ou que trop de salariés seraient en congé de transition professionnelle).

Par ailleurs, le salarié doit solliciter la prise en charge financière de son PTP auprès d’une commission paritaire interprofessionnelle régionale appelée Association Transition Pro (ATPro). Elle peut être l’ATPro de son domicile ou de son lieu de travail. L’ATPro vérifie que les conditions d’accès au PTP sont respectées par le salarié et apprécie également la pertinence de son projet (cohérence du projet, perspectives d’emploi à l’issue de la formation…).

L’ATPro peut refuser la prise en charge auquel cas le salarié peut faire un recours gracieux dans les deux mois suivant la notification de la décision ou solliciter une médiation auprès de France Compétences.

A l’inverse, si l’ATPro accepte le PTP, elle prend alors en charge les frais de validation des compétences et des connaissances liées à la réalisation de l’action de formation + les frais annexes (frais de transport, repas, hébergement) + la rémunération du salarié ainsi que les cotisations de sécurité sociale afférentes à cette rémunération et les charges légales et conventionnelles assises sur cette rémunération.

L’employeur est toutefois celui qui rémunère directement le salarié pendant toute la durée de formation. Le temps passé en congé de formation est assimilé à du temps de travail et les congés payés sont dus en totalité. Le salarié continue également à bénéficier des prestations de Sécurité sociale (accident du travail, couverture maladie). L’ATPro rembourse l’employeur a posteriori, dans un délai d’un mois maximum à compter de la réception des justificatifs fournis par ce dernier. Dans les entreprises de moins de 50 salariés, l’employeur peut également demander le remboursement à l’ATPro sous forme d’avance. Celle-ci est versée au plus tard 30 jours après la réception par l’ATPro des pièces justificatives.

Le Compte Personnel de Formation

Le CPF est un dispositif qui accompagne le salarié tout au long de sa vie active et qui peut être mobilisé pour suivre une formation qualifiante ou certifiante.

L’employeur ne peut pas imposer au salarié d’utiliser son CPF pour financer une formation. Le salarié qui souhaite effectuer sa formation pendant son temps de travail doit demander à son employeur une autorisation d’absence. A contrario, s’il souhaite suivre une formation en dehors de son temps de travail, il peut le faire sans l’accord de son employeur.

Si la formation se déroule pendant le temps de travail, l’employeur doit considérer que ces temps constituent du temps de travail effectif et doit maintenir la rémunération du salarié.

Si la formation a lieu en dehors du temps de travail, l’employeur n’a pas à considérer ce temps comme du temps de travail effectif et n’a pas à verser de rémunération.

Dans tous les cas, le salarié bénéficie du régime de sécurité sociale relatif à la protection en cas d’accidents du travail et maladies professionnelles.

Chaque année, le CPF est crédité de 500€ supplémentaires et l’employeur peut également participer au financement de ce CPF par un abondement. Cet abondement n’est pas assujetti aux cotisations sociales.

Les frais pédagogiques de formations et les frais liés à la validation des compétences sont pris en charge par la Caisse des dépôts et consignations.

La Validation des Acquis de l’Expérience

La VAE permet au salarié d’obtenir une Certification de Qualification Professionnelle (CQP) ou un diplôme grâce à son expérience acquise au cours de sa vie professionnelle.

Pour bénéficier d’une VAE le salarié doit justifier d’une durée minimale d’activité d’1 an, peu importe que ces activités aient été exercées de façon continue ou non. L’activité peut être salariée, non salariée, bénévole ou de volontariat. Ce peut également être des activités exercées dans le cadre de responsabilités syndicales, d’un mandat électoral, ou d’une fonction élective locale. Ces activités doivent avoir un rapport direct avec le contenu de la CQP visée.

Le salarié doit faire la demande d’une VAE auprès de son employeur au moins 60 jours avant le début de celle-ci et l’employeur doit y répondre dans les 30 jours suivant la réception de la demande. L’employeur ne peut pas refuser une demande de VAE, il peut seulement la reporter de 6 mois maximum.

L’employeur peut octroyer au salarié un congé, qui ne peut pas excéder 24 heures de temps de travail (consécutif ou non), pour lui permettre de préparer et de passer les examens de VAE. Aucune condition d’ancienneté n’est exigée pour bénéficier de ce congé.

L’employeur peut reporter l’autorisation d’absence de 6 mois maximum à compter la date de la demande par le salarié et doit préciser les raisons de ce report (période de surcroît d’activité, absence de plusieurs salariés sur la même période, etc).

Pendant ce congé, l’employeur doit maintenir la rémunération du salarié.

Les frais liés à la VAE sont pris en charge par l’employeur, l’opérateur de compétence ou la Caisse des dépôts et consignations si la VAE est mise en œuvre dans le cadre du CPF.

La reconversion ou la promotion par alternance (Pro-A)

La Pro-A vise à favoriser, par une formation en alternance, le maintien dans l’emploi des salariés les moins qualifiés.

L’employeur peut proposer la Pro-A à tout salarié en contrat de travail à durée indéterminée (CDI), au salarié sportif ou entraineur professionnel en contrat de travail à durée déterminée (CDD) et au salarié en contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée.

La reconversion ou promotion par alternance concerne les salariés dont la qualification est inférieure ou égale à un niveau licence (Bac+3) et qui n’ont pas atteint un niveau de qualification sanctionné par une certification enregistrée au RNCP.

Le contrat de travail du salarié doit faire l’objet d’un avenant qui précise notamment l’objet de la reconversion. L’avenant doit être déposé auprès de l’OPCO avec les pièces complémentaires du dossier dans les 5 jours qui suivent la Pro-A. L’OPCO a 20 jours pour statuer sur la prise en charge du contrat.

L’employeur doit désigner parmi les salariés de son entreprise, un tuteur chargé d’accompagner le salarié bénéficiant d’une Pro-A. Les frais liés au tutorat sont pris en charge par l’OPCO soit dans la limite de 230 euros par mois et par salarié et pour une durée maximale de 6 mois soit dans la limite de 15 € par heure de formation du tuteur et d’une durée maximale de 40 heures.

L’employeur doit maintenir la rémunération du salarié lorsque la formation est effectuée pendant le temps de travail. La rémunération ainsi que les charges sociales y afférentes sont à la charge de l’employeur sauf si l’accord collectif de branche étendu fixant la liste des certifications éligibles à la Pro-A prévoit la prise en charge de ces éléments par l’Opco sans que le montant total pris en charge n’excède le coût horaire du Smic par heure.

Les frais pédagogiques et annexes d’une action de Pro-A sont pris en charge par l’Opco. Le niveau de prise en charge correspond à un montant forfaitaire qui est de 9,15€ par heure de formation à défaut d’accord collectif.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les dépenses dépassant le montant forfaitaire peuvent être financées par l’OPCO au titre des fonds affectés au développement des compétences.

Les contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation

L’employeur peut y recourir dans des situations particulières tel que le recrutement, une menace sur l’emploi…. Il est également possible de faire bénéficier à des salariés en poste qui le souhaitent un aménagement de leur contrat de travail en contrat d’apprentissage.

Les demandes pour un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation doivent être transmises par l’employeur à l’OPCO au plus tard dans un délai de 5 jours suivant le début du contrat de travail. L’OPCO dispose d’un délai de 20 jours à compter de la réception du contrat pour vérifier sa conformité aux dispositions légales et conventionnelles et prendre sa décision de prise en charge financière, décision qu’il notifie à l’employeur.

Le contrat d’apprentissage ne peut être conclu que pour un apprenti âgé de 16 à 29 ans révolus. L’âge maximum peut être porté à 34 ans révolus si l’apprenti veut signer un nouveau contrat pour accéder à un niveau de diplôme supérieur à celui déjà obtenu.

La rémunération de l’apprenti doit être comprise entre 27% et 100% du SMIC suivant l’âge et le niveau d’études, OUdu salaire minimum conventionnel si plus favorable.

Le contrat de professionnalisation s’adresse davantage aux personnes en formation continue qui doivent avoir entre 16 et 25 ans révolus. Pour les demandeurs d’emploi, il n’y a pas de limite d’âge. Quant à la rémunération, elle est comprise entre 55% et 100% du SMIC suivant l’âge et le niveau d’études, ou 85% de la rémunération minimale prévue par l’accord collectif si plus favorable.

L’OPCO finance les frais liés au contrat de professionnalisation sur la base d’un montant forfaitaire légal, à défaut de convention collective, fixé à 9,15 € ou 15 € par heure pour certaines catégories prioritaires listées à l’article L.6325-1 du Code du travail.

Dans les deux cas, l’employeur peut bénéficier d’aides à l’embauche qui peuvent aller jusqu’à 8 000 € pour les contrats signés jusqu’au 31 décembre 2022.

Les congés de formation

L’employeur peut octroyer au salarié de nombreux types de congé pour l’inciter à se former :

Le congé pour examen qui permet d’obtenir une autorisation d’absence pour passer un examen en vue d’acquérir un diplôme ou titre. Les frais sont pris en charge par l’ATPro dans le cadre du PTP ou les opérateurs de compétences pour le reste.
Le congé de formation des représentants du personnel qui permet de suivre une formation économique ou de se former aux règles en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Les temps de formation sont pris sur le temps de travail et sont rémunérés comme tel par l’employeur.
Le congé de formation économique, sociale et syndicale qui permet de se former ou de se perfectionner pour exercer des responsabilités syndicales. Le salarié a droit au maintien totalde sa rémunération par l’employeur lequel doit également verser les cotisations et contributions y afférentes.

L’employeur peut refuser l’octroi du congé de formation des représentants du personnel ou du congé de formation économique uniquement s’il estime, après avis conforme du CSE, que cette absence pourrait avoir des conséquences préjudiciables à la production et à la bonne marche de l’entreprise.

L’employeur peut également reporter le congé pour que le nombre de salariés simultanément absents au titre de la formation économique, sociale et syndicale ou pour la formation membres du CSE ne dépasse pas : 1 salarié dans les établissements de moins de 25 salariés, 2 salariés dans les établissements de 25 à 99 salariés et 2% dans les établissements de plus de 99 salariés.

Enfin, il peut reporter le congé pour que le nombre maximal de jours de congés pris chaque année par les salariés ne dépasse pas un quota fixé par arrêté en fonction de l’effectif de l’établissement.

Le Plan de Développement des Compétences

Il est conseillé à l’employeur d’élaborer un plan, après consultation des représentants du personnel, afin de décrire l’ensemble des formations qu’il propose à ses salariés notamment dans le cadre de son obligation d’adaptation du salarié au poste de travail et de maintien dans l’emploi des salariés.

Le coût des formations prévues dans le plan est pris en charge par l’employeur. Le départ en formation du salarié est assimilé à l’exécution normale de son contrat de travail. Il ne peut donc pas refuser d’effectuer la formation.

Le PDC peut par exemple prévoir des actions de bilan de compétences et de VAE.

A l’issue de la formation le salarié réintègre son poste de travail ou un poste équivalent à rémunération et qualification égales. L’employeur n’a pas l’obligation de reconnaître les compétences acquises au cours de la formation (par une augmentation de rémunération par exemple) sauf s’il s’y est engagé ou que le contrat de travail ou la convention collective applicable dans l’entreprise le prévoit.

L’employeur peut prévoir dans le contrat une clause de dédit de formation pour éviter que le salarié ne démissionne immédiatement après la formation. En vertu de cette clause, le salarié s’engage à rester un certain temps au service de l’entreprise sous peine de rembourser les frais de formation qu’il a suivie.

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Les titres-restaurant

Règles à respecter en cas de mise en place de titres-restaurant

 A qui l’employeur peut-il donner des titresrestaurant ?

L’employeur n’a pas l’obligation de remettre des titres-restaurant à ses salariés.

Toutefois, si l’employeur décide de mettre en place des titres-restaurant au sein de son entreprise il doit en principe en faire bénéficier tous ses salariés et ce dans les mêmes conditions d’attribution.

Il peut néanmoins fixer des conditions particulières concernant certains salariés (tels que les salariés à temps partiel, les salariés absents pour maladie…) tant que ces conditions ne sont pas discriminatoires et se fondent sur des critères objectifs.

Combien de titres l’employeur peut-il fournir ?

L’employeur ne peut donner au salarié qu’un titre-restaurant par repas compris dans l’horaire de travail journalier du salarié. Il n’a pas à délivrer les titres-restaurant pour les périodes non effectivement travaillées (congés payés, etc).

On ne donne pas de titrerestaurant au salarié ne travaillant qu’une demie journée.

 

Sous quelle forme l’employeur peut-il fournir les titres ?

L’employeur a le choix entre 3 formats :

Les tickets papier sous forme de chéquier
La carte à puce prépayée et rechargeable
L’accès à une application sur le téléphone mobile

Règles relatives à l’utilisation des titres-restaurant

Où utiliser mes titres-restaurant ?

Les titres-restaurant peuvent être utilisés dans les restaurants et auprès des organismes ou entreprises assimilés (tels que les charcuteries, traiteurs) ainsi qu’auprès des détaillants en fruits et légumes.

De plus, jusqu’au 31 décembre 2023, ils peuvent être utilisés pour l’achat de tout produit alimentaire, qu’il soit directement consommable ou non (tels que des œufs, de la farine, de l’huile).

En principe, les titres-restaurant ne peuvent être utilisés que dans le département du lieu de travail des salariés et les départements limitrophes.

Quand utiliser mes titres-restaurant ?

Les titres-restaurant ne peuvent pas s’utiliser les dimanches et les jours fériés, sauf si l’employeur fait apparaitre sur le titre et de manière apparente une mention contraire au bénéfice exclusif des salariés travaillant les dimanches et jours fériés.

Le titre étant personnel, le salarié est la seule personne à pouvoir en faire usage.

Quelle est la durée de validité de mes titres-restaurant ?

Les titres-restaurant sont valides pendant l’année civile dont ils font mention (donc du 1er janvier au 31 décembre de l’année de leur émission) et en janvier et février de l’année suivante.

Dans le cas où le salarié n’aurait pas utilisé les titres-restaurant dans le délai imparti, il pourra les échanger gratuitement contre un nombre égal de titres valables pour la période ultérieure, à condition qu’il remette ces titres périmés à l’employeur avant le 15 mars.

Mesure dérogatoire relevant le plafond d’exonération des cotisations

L’employeur qui met en place des titres-restaurant peut bénéficier d’exonération de cotisations sociales sur la part qu’il finance. Pour ne pas avoir à payer de cotisations il doit respecter deux conditions :

Le montant de la participation financière de l’employeur au paiement du titre ne doit pas dépasser la somme de 5,92€. Cette limite s’applique pour les titres émis du 1er septembre 2022 au 31 décembre 2022. Avant le 1er septembre 2022 elle était fixé à 5,69€.  
La contribution de l’employeur au financement du titre doit être comprise entre 50% et 60% de la valeur totale du titre. Les 50% à 40% restants sont à la charge du salarié.

Ainsi, pour bénéficier d’une exonération des cotisations sociales qui soit totale, la valeur du titre-restaurant devrait être de 9,87€ (si l’employeur prend en charge à hauteur de 60%) ou 11,84 € (si l’employeur prend en charge à hauteur de 50%) puisque la prise en charge ne doit pas dépasser 5,92€.

Toutefois, l’employeur peut participer davantage au paiement du titre auquel cas sa contribution serait supérieure à 5,92 €. Dans ce cas, la fraction de la contribution excédant le plafond légal (5,92€) est réintégrée dans l’assiette des cotisations sociales de l’entreprise.

A noter que le montant d’un titre-restaurant est plafonné à 25€ depuis le 1er octobre 2022 (la limite étant auparavant de 19€).

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PLF2023 : Alerte rouge à la crise du logement !

PLF2023 : Alerte rouge à la crise du logement !

Déjà peu ambitieux à l’origine, le texte débattu en première lecture à l’ Assemblée nationale risque de venir aggraver et accélérer, après amendements, la crise du logement déjà en germe.

 

De fait, s’appuyant sur les travaux de la « task force [pour] repenser en profondeur la dépense publique », pilotée par le parlementaire de Touraine, Daniel Labaronne, deux amendements s’avèrent lourds de menaces.

 

Face à ces perspectives mortifères pour l’accès au logement et les parcours résidentiels des Français, nous tirons collectivement la sonnette d’alarme. Si ces amendements étaient adoptés, une grave et profonde crise du logement serait alors sciemment provoquée. Nous appelons donc solennellement à la responsabilité.

 

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L’obligation de modifier le règlement intérieur pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte.

Depuis le 1er septembre 2022, le règlement intérieur des entreprises doit être modifié pour rappeler l’existence du dispositif de protection des lanceurs d’alerte. Cette obligation est prévue par la loi du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte, entrée en vigueur le 1er septembre 2022.

Outre, cette obligation elle prévoit également un élargissement du champ des bénéficiaires du statut protecteur du lanceur d’alerte, simplifie les modalités d’alerte et améliore la protection accordée aux lanceurs d’alerte.

Les entreprises concernées par l’obligation de modification.

Toutes les entreprises ayant établi un règlement intérieur sont soumises à cette nouvelle obligation.

Sont notamment tenues d’établir un règlement intérieur :

Les entreprises de droit privé de plus de 50 salariés ;
Les établissements publics à caractère industriel et commercial de plus de 50 salariés ;
Les établissements d’enseignement privé de plus de 50 salariés.

Lorsque les entreprises de moins de 50 salariés ont établi un RI alors, toutes les dispositions relatives à celui-ci s’appliquent y compris l’obligation de modification du règlement intérieur posée par la loi du 21 mars 2022 et énoncée à l’article L1321-2 du Code du travail.

Le contenu de la modification.

Le règlement intérieur peut se contenter de rappeler simplement l’existence du « dispositif de protection des lanceurs d’alerte prévu au chapitre II de la loi 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique ».

L’employeur n’a pas besoin de reprendre tout le contenu de la loi et de rappeler toutes les dispositions.

La procédure à suivre pour modifier le règlement intérieur.

L’employeur doit suivre 4 étapes pour que la modification soit valable :

Dans un premier temps, il doit soumettre la modification du RI à l’avis du CSE.
Puis il doit transmettre le règlement modifié à l’inspecteur du travail en 2 exemplaires en l’accompagnant d’un PV de la réunion au cours de laquelle le CSE a été consulté.
Parallèlement, il doit déposer le RI modifié au greffe du conseil de prud’hommes dont il dépend
Enfin, il doit porter le RI à la connaissance des salariés par tous moyens.

La date d’entrée en vigueur du règlement intérieur est fixée dans celui-ci. Elle doit nécessairement être postérieure à un délai d’un mois minimum à compter du moment où l’employeur a porté connaissance aux salariés l’existence de ce règlement.

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Les professions libérales soumises à de nouvelles règles pour les cotisations retraite et invalidité-décès à partir du 1er janvier 2023

A partir du 1er janvier 2023 les montants des cotisations retraite complémentaire et invalidité-décès ne seront plus forfaitaires en fonction de la classe de revenus du professionnel libéral mais proportionnels à son revenu professionnel.

Ces nouvelles modalités de calcul viennent accompagner le changement opéré par l’article 12 de la loi de financement de sécurité sociale pour 2022 qui prévoyait que les cotisations de retraite complémentaire, d’invalidité-décès et d’assurance vieillesse de base des professionnels libéraux relevant de la Cipav (Caisse interprofessionnelle des professions libérales) seraient désormais collectés par les Urssaf et les Caisses Générales de Sécurité Sociale.

Les professionnels concernés

Tous les travailleurs affiliés à la Cipav sont concernés par cette mesure. Les architectes et architectes d’intérieur exerçant à titre libéral sont donc concernés.

Le transfert de compétence de la Cipav à l’Urssaf est automatique (les professionnels libéraux n’ont donc aucune démarche à effectuer).

Le paiement des cotisations

Dès le 1er janvier 2023, les cotisations de retraite complémentaire et invalidité-décès seront recouvrées :

Selon la périodicité applicable aux autres cotisations recouvrées par les Urssaf, à savoir un paiement mensuel le 5 ou le 20 de chaque mois ou un paiement trimestriel (qui le 5 et qui le 20 et qui trimestre ?) ;
Et selon le même moyen de paiement, à savoir par télépaiement, prélèvement automatique ou carte bancaire. (comment on choisit)

 

Les modalités de calcul des cotisations

La Cipav supprimera le système de cotisations par classe de revenus au profit d’une logique de cotisations proportionnelles. Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, les cotisations de retraites complémentaires et d’invalidité-décès ne seront plus forfaitaires en fonction de la classe du revenu mais seront proportionnelles au revenu d’activité.

Les taux de cotisations devant s’appliquer seront :

Pour la retraite complémentaire :

– Taux de 9 % pour un revenu inférieur ou égale à 41 136€ (1 PASS)

– Taux de 22% pour un revenu compris entre 41 136€ et 123 408€ (entre 1 PASS et 3 PASS)

Pour l’invalidité-décès :

Taux de 0,5% pour un revenu inférieur ou égal à 76 102 € (1,85 PASS) avec une assiette minimale de 15 220 € (37% du PASS).

*Montants donnés sur la base du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) en vigueur au 1er janvier 2022.

L’avantage pour les professionnels libéraux concernés sera de bénéficier de l’ensemble des services proposés par les Urssaf pour toutes leurs cotisations et contributions sociales personnelles : calcul sur la base du revenu estimé, délais de paiement, action sociale….

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Principales mesures de la loi « Protection du Pouvoir d’Achat »

La loi du 16 août 2022 (2022-1158) porte les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat contient des mesures sociales que nous allons détailler ci-après :

Prime de Partage de la Valeur (PPV)

Cette prime remplace la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dite « prime Macron » ou prime PEPA ».

Dates d’effet : Du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023 ;
Prime non obligatoire, mais qui doit être encadrée soit par un accord d’entreprise, soit par une DUE (Décision Unilatérale de l’Employeur).
Elle ne doit pas se substituer à un autre élément de salaire (prime, augmentation de salaire…)
Concerne toutes les entreprises, y compris les PL et associations,
Pour tous les salariés détenteurs d’un contrat de travail soit à la date de versement, soit à la date de dépôt de l’accord, soit à la date de la DUE
Montant max pour bénéficier de l’exonération des cotisations salariales et patronales = 3 000€ (et 6 000€ s’il existe un accord d’intéressement et/ou, dans les entreprises de – de 50 salariés un accord de participation)
Pour les salariés ayant une rémunération annuelle brute inférieure à 3 SMIC annuels au cours de 12 mois précédents son versement : alors en plus de l’exonération des cotisations sociales il y exonération d’impôts sur le revenu pour les salariés et de forfait social pour les employeurs.
Pour les salariés ayant une rémunération annuelle brute supérieure à 3 SMIC annuels au cours de 12 mois précédents l’exonération sociales ne porte que sur la CSG ; CRDS. Il y a impôts et forfait social.
Cette prime PPV peut être identique pour tous OU réservée à certaines catégories de personnel, mais avec des critères objectifs tels que la rémunération, l’ancienneté dans l’entreprise, le niveau de classification, la durée de présence effective dans l’entreprise (sans exclure les absences liées à la parentalité) ou durée du travail
Elle peut exclure les salariés ayant une rémunération > à un certain plafond (déterminé par l’accord ou la DUE instituant la PPV)
Le versement peut avoir lieu en 1 fois ou être fractionné à raison de 1 fois par trimestre maximum. Il doit apparaitre sur le bulletin de paye.

NB A partir du 1er janvier 2024 la PPV sera soumise à impôts sur le revenu forfait social et à CSG/CRDS

 

Tickets Restaurant

Utilisation des titres-restaurant élargie à l’achat de tous les produits alimentaires, même s’ils ne sont pas directement consommables (farine, pâtes, riz, œufs, poisson, viande…) depuis le 18 août 2022 et jusqu’au 31 décembre 2023.
Plafond journalier des titres-restaurant est repassé à 19 € depuis le 1er juillet 2022 et il n’est plus possible de les utiliser le week-end et les jours fériés. Un décret à paraître devrait très prochainement relever le plafond de paiement des titres-restaurant à 25 €.
Plafond d’exonération de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu de la contribution employeur passe de 5,69€ à 5,92€ pour les titres émis du 1er septembre au 31 décembre 2022. La valeur maximale du titre restaurant ouvrant droit à exonération est comprise entre 9,87€ et 11,84€ (50 ou 60%)

 

Epargne Salariale

Pour mémoire, avoir un accord de participation est obligatoire dans les entreprises de + de 50 salariés alors qu’un accord d’intéressement n’est basé que sur du volontariat.

 

Déblocage exceptionnel de l’intéressement et de la participation jusqu’au 31 décembre 2022

Les droits issus de la participation, de l’intéressement qui ont été affectés à un plan d’épargne salariale avant le 1er janvier 2022 peuvent être débloqués partiellement ou totalement de manière anticipée ;
Le déblocage doit avoir lieu en une seule fois et dans la limite d’un plafond de 10 000€ pour pouvoir bénéficier des exonérations sociales et fiscales prévues en cas de placement sur un plan d’épargne salarial.
Ce déblocage doit avoir pour but: l’achat d’un ou plusieurs biens ou la fourniture d’une ou plusieurs prestations de services. Le bénéficiaire doit avoir en sa possession les justificatifs correspondants.
Obligation pour l’employeur ayant ce type de dispositif d’informer ses salariés dans les 2 mois suivant la promulgation de la loi soit avant le 16 octobre 2022.
Ne peuvent pas être débloquées les sommes placées :

sur des fonds d’entreprises solidaires
sur des plans Epargne Retraite (PERCO, PERECO…)
ou après accord entreprise si les fonds sont investis dans des titres de l’entreprise, Sicav d’actionnariat salarié …

 

Concernant l’Intéressement

La durée maximale passe à 5 ans (avant 3 ans)
le renouvellement par tacite reconduction possible plusieurs fois (avant 1 fois seulement) et pour la durée de l’accord initial.
Instauration de l’intéressement par DUE (Décision Unilatérale de l’Employeur) possible dans les entreprises de – de 50 salariés non couverte par un accord de branche d’intéressement agréé, sans DS (Délégué Syndical), sans CSE et sans accord d’intéressement depuis au – 5 ans et ce pour une durée comprise entre 1 et 5 ans.
A compter du 1er janvier 2023 Création d’une procédure dématérialisée de rédaction d’accord d’intéressement permettant de vérifier sa conformité et réduction des délais de procédures de contrôle et exonérations sociales et fiscales des sommes liées à cet accord ainsi créé acquises pour la durée de l’accord.
Le congé paternité rejoint le congé maternité et compte dorénavant comme temps de présence dans le calcul de l’intéressement.
Pas de forfait social à 20% pour les entreprises de – de 250 salariés

 

NB 1 Pour pouvoir signer une DUE l’entreprise doit avoir satisfait ses obligations en matière de représentation salariale (avoir organisé les élections si son effectif est > à 11 salariés).

NB 2 La branche n’a, à ce jour pas signé d’accord d’intéressement.

 

Négociations de Branche relatives aux minima salariaux

Etant donné les 3 revalorisations du SMIC en 2022, l’application de l’article L2241-10 du code du travail pose problème. En effet cet article impose que lorsque le salaire minimum national professionnel ou Salaire Minimum conventionnel (SMC) est < au SMIC, alors la branche doit se réunir pour renégocier le SMC. La loi Pouvoir d’achat ramène à 3 mois le délai imposé à la partie patronale pour entamer la négociation sous peine de fusion de la Branche.

Si les Branches concernées ne renégocient pas les minima elles encourent alors un risque de fusion. Un petit bémol cependant, il semblerait que cela ne sera mis en vigueur que dans les Branches où les minima sont inférieurs au SMIC sur une longue durée.

Il faut bien noter que, désormais les accords ayant pour objet les minima salariaux (nos valeurs du point en font partie) conclus après au moins 2 revalorisations du SMIC dans les 12 derniers mois, devront être étendus rapidement (2 mois en CNNCEFP)

 

Mise en place du rachat de RTT

Les entreprises pourront désormais racheter, aux salariés les jours de RTT auxquels ces derniers renoncent avec majoration de salaire. Les RTT rachetés sont ainsi exonérés d’impôts et de cotisations jusqu’au 31 décembre 2025.

Ce rachat est possible uniquement pour :

Les salariés en forfait jour
Les salariés possesseur d’un Compte Epargne Temps (CET) mis en place dans le cadre d’un accord ou d’une convention
A la demande du salarié : renoncement possible de tout ou partie des journées ou demi-journée de repos au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022 et ce jusqu’au 31 Décembre 2025. Ces jours doivent avoir été acquis au titre de la convention collective ou d’un accord d’entreprise ayant pour but la mise en place d’un dispositif de réduction du temps de travail.

NB : cette monétisation n’ouvre pas droit à la déduction forfaitaire de cotisations patronales sur les HS uniquement dans les entreprises de de – de 20 ou de – de 250 salariés (abordés ci-dessous)

 

Heures supplémentaires (HS) nouvelle déduction forfaitaire de cotisations pour les – de 250 salariés

Cette déduction concerne les HS effectuées par des salariés travaillant dans les entreprises de – de 250 salariés.
Pour les HS effectuées après le 1er octobre 2022 et sous réserve de la parution des décrets manquants
Quelles HS ? Les HS classiques (au-delà de 35 heures par semaine), les HS incluses dans des convention de forfait (contrat de travail 39 heures hebdomadaires), les HS faites dans le cadre d’un aménagement des horaires au-delà d’une semaine, jours de repos auxquels renoncent un salarié en forfait jour au-delà de 218 jours).

 

A quelles conditions pour les employeurs ?

L’employeur doit respecter les dispositions légales et conventionnelles (contingent annuel des HS = 176 heures dans notre convention collective) relatives à la durée du travail
Ne doit pas se substituer à des éléments de rémunération préexistants.
L’employeur doit mettre à la disposition des agents de contrôle URSSAF un document permettant de suivre l’application du dispositif (récapitulatif hebdomadaire du nombre d’HS avec le mois sur lequel ses HS ont été payées, leurs majorations). Pour les HS contractuelles, seule la fourniture du contrat devrait suffire.

 

Montant de la déduction forfaitaire ?

Celui-ci sera fixé par décret.

 

Sur quoi s’impute la déduction ?

Elle s’imputera sur les majorations salariales liées aux HS (non comme actuellement pour les entreprises de – de 20 salariés, sur l’ensemble de la rémunération des HS).

 

Impact sur les impôts de salariés ?

Le plafond annuel d’exonération d’impôt sur le revenu des HS et des Heures Complémentaires est porté à 7 500€.

NB Les heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel ne sont pas concernées.

 

Meilleure prise en charge des Frais de Transports des salariés en 2022 – 2023

Il s’agit bien évidemment des transports des salariés de leur domicile (où qu’il soit) à leur lieu de travail.

Les frais inhérents aux déplacements entre 2 lieux de travail devant être à la seule charge de l’employeur.

Pour ces déplacements Domicile – Travail, il existe actuellement 3 dispositifs mais seuls 2 ont évolué :

 

Prise en charge obligatoire de 50% des titres d’abonnement aux transports publics de personnes ou de services publics ou de location de vélos par l’employeur. Remboursement non soumis à impôts et cotisations sociales et fiscales.

Jusqu’en 2023 les entreprises peuvent étendre de 25% dans les mêmes conditions cette prise en charge tout en bénéficiant des mêmes conditions d’exonération.

La prime transports n’est plus soumise à conditions (commune non desservie par transport collectif ou horaires particuliers ne permettant pas l’usage des transports collectifs) pour 2022 et 2023. Par ailleurs elle peut se cumuler avec la prise en charge des frais d’abonnement aux transports collectifs). Elle devait et doit toujours être mise en place par accord ou DUE
Le plafond d’exonération du forfait mobilité durable passe de 500€ à 700€. Ce forfait doit être mis en place via un accord d’entreprise et couvrir les modes de déplacements alternatifs (vélo, co-voiturage…)

Sources : Editions Francis Lefébvre

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Application des accords – Valeurs du point régionale

Suite à de nombreux appels d’agences d’architecture adhérentes à l’Unsfa nous tenons à rappeler à tous les règles concernant les minima conventionnels.

 

Procédure

Les accords des minima salariaux de la branche, dits « accords valeur du point » sont négociés, conclus et signés par les organisations salariales et patronales au niveau de la région, puis validés au niveau national en CPPNI.

Une fois signés par la majorité paritaire des organisations représentatives au sein la branche, ces accords doivent s’appliquer aux entreprises adhérentes à une organisation syndicale patronale (comme vous membres de l’Unsfa) et ce aux conditions dudit accord sans avoir à attendre la publication au journal officiel qui officialise cet accord.

Pour mémoire entre le moment ou un accord de branche est signé (même de salaire minimum) et le moment où il est étendu (c’est-à-dire où il est paru au JO) il se passe toujours plusieurs mois (ex accord VP Aquitaine 2019 signé le 17 décembre 2018 paru au JO du 9 novembre 2019).

Par ailleurs, pour les non-adhérents même si l’application de la VP ne s’impose à eux qu’à la date de parution de l’accord, ils doivent l’appliquer également aux conditions dudit accord (termes exacts des arrêtés d’extension) soit à compter de la date notée dans l’article 1 des accords de VP.

Ce principe a été confirmé par 2 fois en Commission Paritaire Nationale de Négociation et d’Interprétation (CPPNI) de la Branche afin de lutter contre la concurrence déloyale.

 

Impact sur l’organisme qui fait vos payes

Si votre cabinet d’expertise-comptable et ses experts juridiques vous disent qu’ils veulent l’accord de VP signé avant de l’appliquer sur les payes de VOS salariés n’oubliez pas que :

le salaire minimum pour un coefficient est le résultat de la multiplication = coefficient x valeur du point. Vous ne pouvez donc rémunérer un.e salarié.e en dessous de ce résultat, mais vous avez tout à fait le droit de le payer plus. Exemple : Un salarié qui exécute très bien son travail, mais à qui vous ne pouvez donner plus de responsabilités, d’autonomie ou…,  peut voir son salaire augmenter sans changement de coefficient.

VOUS êtes maître des rémunérations de vos collaborateurs et vous pouvez attribuer n’importe quel salaire supérieur ou égal au minima, à partir du moment où vous respectez la grille de classification conventionnelle, le principe de «  A travail égal, salaire égal » …En poussant les choses jusqu’à l’extrême, « donner » à un salarié ayant un coefficient 200 un salaire brut de 10 000€ n’est certes pas logique, mais pas illégal ; votre expert-comptable ne peut le contester ; c’est votre décision d’employeur.

Au niveau national en salaire minimum nous avons le SMIC et pourtant nous avons, et fort heureusement des salariés qui ont des salaires supérieurs à celui-ci. Et, ce n’est pas parce que le SMIC augmente qu’automatiquement les salaires augmentent. Il en est de même pour nos salaires minimaux.
En cas de problème avec un.e salarié.e c’est vous qui serez responsable légalement et non l’expert-comptable.
Enfin, s’ils n’appliquent pas les valeurs du point des accords dès leur signature majoritaire mais non encore étendus, il ne faut pas qu’ils vous fassent une surfacturation pour le recalcul des bulletins de paye alors que ce problème est de leur fait et non du vôtre
Si votre prestataire qui exécute vos payes insiste, n’hésitez à leur demander de vous transmettre  tout éventuel texte législatif qui vous imposerait, alors que vous êtes syndiqué.e.s, d’attendre la parution au JO pour l’application de l’accord. Et, s’ils vous diffusent quoique ce soit nous vous remercions de bien vouloir nous le communiquer afin que nous transmettions cela aux partenaires sociaux.

 

Nathalie Briard est à votre entière disposition pour changer sur ce sujet juridique@unsfa.com

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